samedi 24 mai 2014

Faire traduire son livre : pour aller plus loin

Après avoir vu dans les articles précédents:
Faire traduire son livre : qui doit le faire ?
Faire traduire son livre : combien ça coûte ?
Faire traduire son livre : interactions avec le traducteur.
Faire traduire son livre : de la difficile promotion.
Faire traduire son livre : notre retour d'expérience. 
Faire traduire son livre : pour aller plus loin.
Faire traduire son livre : Amazon Crossing.
Faire traduire son livre : Amazon Crossing, c'est quoi? 
Faire traduire son livre : Kindle First, c'est quoi ?
Faire traduire son livre : Un bilan avec Heart Collector 


Vous en êtes sûrement arrivé à la conclusion, vous aussi, que faire traduire son livre pour le vendre dans les pays anglophones ne sera pas un long fleuve tranquille. 
En effet, si l’on reprend les billets précédents, il faudra retenir que :
- Il est indispensable de recourir à un traducteur professionnel.
- Il est nécessaire de faire relire votre texte par un anglophone.
- À moins d’avoir un statut de professionnel, vous ne pourrez pas déduire les frais occasionnés de vos impôts.
- Il ne faudra pas oublier de rédiger un contrat avec ces personnes pour éviter d’éventuels désagréments ultérieurs.
- Si vous voulez faire un minimum de ventes, il vous faudra investir du temps, et éventuellement de l’argent pour votre promotion. Tâche ardue si vous ne parlez pas l’anglais vous même...
- Et si vous avez de la chance et que cela fonctionne ? Bravo ! Mais dans ce cas, comme vous ne pourrez pas payer vos charges à l’AGESSA, si ça marche vraiment bien, il faudra réfléchir à votre statut !

Devant toutes ces difficultés, notre réaction aura été d’attendre... attendre que les choses évoluent et deviennent plus favorables.
Et les pistes commencent à se dessiner !

Pour le partage des frais :
Au cours du Salon du livre, il a été demandé à Amazon s’il serait possible de répartir, directement à la source, les royalties perçues par les auteurs entre différents intervenants. Cela pourrait fonctionner aussi bien pour des traducteurs, que des illustrateurs ou des coauteurs, et serait bien pratique, puisque ne transiteraient dans vos caisses (et donc sur votre feuille d’impôts), que l’argent qui vous revient effectivement.
Réponse d’Amazon : des réflexions sont engagées sur le sujet !
Affaire à suivre donc...

Par ailleurs, des nouvelles plateformes sont en train de voir le jour telles que babelcube.com 
Le principe ? Rassembler sur une même plateforme des auteurs et des traducteurs. Les deux s’entendent pour la traduction, puis le livre est publié via babelcube qui reverse aux auteurs et aux traducteurs un pourcentage des ventes suivant le barème que l’on trouvera ici. Bien sûr l’auteur s’engage pour une durée minimum. 
Lorsque j’ai contacté le responsable (espagnol) de cette plateforme naissante l’hiver dernier, ils en étaient à effectuer des traductions de l’anglais vers l’espagnol et inversement, pour tester leur concept avant de l’ouvrir à d’autres langues. Avis aux amateurs qui voudraient tester.
Notez bien cependant que si babelcube vous décharge des aspects financiers et contractuels, il reste encore une bonne partie du travail à réaliser par vos soins : choix du traducteur (relecture ?), et bien sûr, indispensable promotion !  
Autre possibilité pour que l’aspect financier de la traduction ne soit pas trop écrasant : avoir recours au crowfunding ! Concept devenant à la mode qui nécessitera que vous prépariez bien votre projet, et qu’en plus de tout le travail à réaliser, il vous faudra aussi faire un gros travail en amont pour trouver des contributeurs. 

Et une solution, qui certes rapporte moins, mais qui est beaucoup plus facile à mettre en œuvre, c’est de passer par une maison d’édition. Bien sûr, il faut en trouver une, et ce sera difficile de convaincre si vous ou votre livre n’avez pas déjà un minimum de succès. En effet, la traduction, comme nous l’avons vu, cela coûte cher, et les maisons d’édition veulent rentrer dans leurs frais.
C’est l’aventure qu’a tentée David Forrest avec sa nouvelle « Le tunnel » (voir ici). Nous lui souhaitons tout le succès possible !

Et nous finalement, quelle solution avons-nous choisie ? 
Certains le savent peut-être déjà ! Pour les autres, J’en parlerai dans un billet ultérieur, encore un tout petit peu de patience !

À bientôt pour de nouvelles aventures !

Jacques-Line

mardi 20 mai 2014

L'appel des bois : un nouveau roman de Nicolas Eschrich

Qui est Nicolas Eschrich ? 

Ceux qui suivent ce blog depuis longtemps se souviendront peut-être d’un article qui lui était consacré (ici), suite à une lecture qui m’avait emballée : Gagnants-Perdants ou les joies et déboires d’un grand gagnant au loto. Un livre très bien écrit dont je vous conseille la lecture si ce n’est pas déjà fait. 

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et, profitant de son congé parental, chose plutôt rare chez les messieurs, il a écrit un nouveau roman : L’appel des bois. Vous pourrez d’ailleurs retrouver ici la liste de ses différents ouvrages.

Depuis, Nicolas a retrouvé le chemin du boulot, et, après le classique circuit de relectures et corrections, il a sorti son dernier roman en toute discrétion, sans en parler à quiconque.
Mais c'était compter sans Jacques-Line :) Je vais donc, et c'est presque une première pour mois, tenter de vous en faire une chronique, et vous donner, qui sait, envie de lire ce livre.

Présentation de l'éditeur :
Livre vendu sur Amazon pour la modique somme de 2.99 euros. 
Une broutille quand on pense au travail accompli.

Résumé
Kinty Keller porte dans sa chair son passé, ses blessures, jusqu’au poids de son prénom. Il a appris de ses parents qu’amour et destruction vont de pair. Le dévouement de sa grand-mère, qui l’a recueilli à six ans, n’y change rien. Seule la forêt adoucit sa peine. Il y est chez lui. Dans la pénombre, sous les denses frondaisons, sa nature sauvage prend vie.
Mais dans ces bois, le colosse, bâti sur des failles irrémédiables, devient à son tour bourreau.


Mon avis
Le héros de cette histoire porte un prénom assez bizarre : Kinty. 
Je me souviens d’ailleurs d’avoir, au cours de ma lecture en tant que béta-lectrice, envoyé un message à l’auteur pour lui demander où il avait dégotté un prénom pareil ! 
En réalité, ce prénom n’est pas dû au hasard, on s’en rend compte au cours de la lecture.
Bref, Kinty, un jeune homme plutôt costaud et bagarreur, et qu’on respecte dans son village, n’a pas eu une enfance facile. Battu et délaissé par ses parents, il en devient limite asocial, et sait à peine parler vers l’âge de cinq ans, ce qui lui vaut toutes les inimitiés de ses « camarades de classe » et de ses enseignants.
Elevé ensuite par un grand-père dur et exigeant, et, heureusement pour lui, par une grand-mère un peu plus aimante, il restera marqué par sa petite enfance, et restera en échec scolaire, si bien qu’à l’âge adulte, il est quasiment analphabète. Malgré tout, le grand-père le prend sous sa coupe, et lui enseigne l’art de la chasse, et l’amour de la forêt et de la nature.

Arrivé à l’âge adulte, de galères en petits boulots, il vit en couple avec Stéphanie, une autre handicapée de la vie, ex-droguée et prostituée.

À ce stade de mon résumé, je me permets de signaler que l’auteur ne lésine pas sur les différents aspects glauques de la vie de ses personnages. Il ne nous épargne pas grand-chose : drogue, prostitution, enfants battus, harcèlement scolaire, grosses bastons, pédophilie, et même zoophilie. 
Au passage, trois lignes évoquant une scène pédophile entre le héros et un prêtre, qui à mon avis n’apporte rien, si ce n’est de montrer que l’auteur a une dent contre les curés.
Vous l’aurez peut-être compris, si vous êtes un brin déprimé, remettez cette lecture à plus tard, et retournez vous vers le vaste choix de lectures humoristiques offertes sur votre plateforme préférée, par exemple Les Costello de Laurent Bettoni.

Ah, j’ai oublié de dire que l’histoire se déroule principalement en Alsace, dans les Vosges, à un jet de pierre de là où le prochain roman de Jacques Vandroux trouvera son dénouement.
N’y cherchez pas de relation, c’est un hasard absolu !

Donc, au cours d’une de ses nombreuses balades en montagne et en forêt. Kinty est un jour témoin d’une scène qui le trouble énormément : un petit garçon est maltraité sous ses yeux par son père.
Cela le renvoie à sa propre enfance. Il trouve cela insupportable et décide de sauver cet enfant malgré lui. 
Seulement, tout ne se passe pas comme prévu, et c’est le drame !!

Qu’importe, Kinty a eu sa révélation : il doit sauver des enfants maltraités !
Malgré les échecs, Kinty est convaincu du bien-fondé de sa quête.
Au nom de sa mission, il va peu à peu se transformer en chasseur redoutable grâce aux leçons de son grand-père.

Je ne vous en raconte pas plus, car sinon, le suspense risquerait d’en prendre un coup.
Le lecteur lui, alors qu’il éprouvait de l’empathie pour Kinty tant que celui-ci était une victime, le voit peu à peu se transformer en abject et redoutable bourreau.  Sa détermination, pour de mauvaises raisons donne froid dans le dos. Il ne recule devant rien.
On dévore la suite, pressé d'en connaître le dénouement. 

Le récit est construit suivant une série de flasbacks. Il évolue à deux époques en passant d’un chapitre à l’autre. Le premier fils conducteur est la jeunesse de Kinty, l’autre commence à l’âge où Kinty s’est mis en couple avec Stéphanie.
L’auteur apporte ainsi des éclaircissements sur la vie de Kinty adulte au fur et à mesure de l’histoire en livrant des éléments sur sa jeunesse.

Pour résumer
Une histoire, donc, à l'ambiance un peu glauque, surtout en première partie, mais qui se dévore de bout en bout.

Mais où donc Nicolas Eschrich est-il allé chercher tout ça ? 

J’espère en tout cas vous avoir donné d’en savoir un peu plus sur ce récit ! Et je vous rappelle que vous le trouverez ici !

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Jacques-Line Vandroux





lundi 12 mai 2014

Publier sur Chapitre.com

Depuis mi-avril, il est désormais possible de s’autopublier sur Chapitre.com, et c’est ici que ça se passe.

Qu’en est-il, et quelles sont les conditions pour publier son livre sur Chapitre.com ?
Voilà ce que j’en ai compris. Si je me trompe, n’hésitez pas à me corriger.

Quel format ? Quelle diffusion ?
Hé oui, une librairie française se met enfin au service des auteurs indépendants pour leur proposer un service d’impression à la demande, afin de publier :
  • une version papier de votre œuvre dans les librairies numériques de Chapitre, Decitre, Fnac et Amazon, et dans les librairies (par l’intermédiaire d’un référencement sur Dilicom),
  • une version numérique, soit uniquement en pdf sur Chapitre.com, soit également en epub chez Chapitre.com iTunes et Amazon.
Une solution qui pourrait être intéressante puisqu’elle rendrait votre livre papier accessible sur des sites français, car, il faut bien le reconnaître, nombreuses sont les personnes qui se refusent à commander quoi que ce soit sur Amazon.

De plus, contrairement à Createspace, les explications sont en Français, ce qui peut représenter un gros avantage pour tous ceux qui ne maîtrisent pas l’anglais et n’ont donc pas encore osé se lancer sur Createspace.

Les services proposés :
Comme annoncé sur la page de présentation, publier son livre est gratuit. Par contre, l’intégralité des services proposés ne l’est pas, et, suivant l’aide dont vous aurez besoin, il faudra mettre la main au porte-monnaie. 
En particulier, le texte téléchargé devra avoir été mis en forme suivant une charte typographique clairement définie et fournie à l’auteur. Chapitre.com peut se charger de cette tâche moyennant devis et paiement.
Attention aussi  de ne pas multiplier les versions, car toute modification vous sera facturée 60 euros. Idem pour tout retrait de livre déjà publié.

Les services :
  • mise en page (payant avec devis)
  • numérisation
  • création et diffusion du format ePub sur les principales plateformes : (payant 75 euros)
  • commercialisation des livres avec un numéro ISBN, 
  • dépôt légal, 
  • diffusion sur les sites de vente de livres, 
  • diffusion dans les librairies, 
  • production de livres à la demande (payant, normal !)
  • vente directe sur internet, 
  • référencement des livres sur les principaux moteurs 
Le contrat
Chapitre.com n’a pas l’exclusivité de la publication, mais le contrat est signé pour 2 ans renouvelables. Le contrat peut toutefois être rompu, moyennant un préavis.
L’auteur peut choisir si sa publication doit rester privée (dans ce cas, Chapitre.com lui sert d’imprimeur), ou doit être diffusée sur les différentes plateformes. 
Chapitre.com se donne un délai de 3 jours pour accepter ou refuser votre publication.

Quel pourcentage revient à l’auteur ?
Tout va bien lorsqu’il s’agit d’une vente sur Chapitre.com puisque l’auteur va toucher 40 % du prix du livre pour une version papier, et 70 % pour une version numérique.
Ca se gâte en cas de vente ailleurs, puisque l’auteur ne touchera plus que 10 % du montant des ventes, quel que soit le format

Prix de vente. 
Pour comparer avec quelque chose de connu, j’ai comparé aux versions papier et ebook actuelles de « Au Cœur du solstice » et de « Les Pierres Couchées »

Pour « Au Coeur du solstice » :
Ebook 
Prix Kindle : 3.99 euros, prix conseillé par Chapitre.com : 14 euros !!!!
Version papier :
Prix sur Amazon : 15.49 euros, prix conseillé par Chapitre.com (on ne peut pas descendre en dessous)  20 euros

Pour « Les Pierres Couchées » :
Ebook : 
Prix Kindle : 3.99 euros, prix conseillé par Chapitre.com : 17.5 euros !!!!
Version papier :
Prix sur Amazon : 18.99 euros, prix conseillé par Chapitre.com (on ne peut pas descendre en dessous)  25 euros

Si vous imposez pour vos ebooks le prix conseillé par Chapitre.com, je pense que vous aurez du mal à en vendre ! J’ai cru comprendre toutefois que l’auteur pouvait tout de même choisir son prix pour les ebooks et descendre en dessous du prix conseillé. Mais attention, ailleurs que sur Chapitre.com, il ne touchera que 10 % du montant des ventes. C’est-à-dire vraiment pas grand-chose, s’il choisit un prix raisonnable (par raisonnable, j’entends moins de 5 euros)

Le petit plus
Chapitre.com peut servir d’intermédiaire et proposer votre livre à leurs éditeurs partenaires. Si un contrat est signé entre l’éditeur et l’auteur, Chapitre.com touchera un pourcentage sur les ventes.

Pour conclure
Les moins
Bref, des livres assez chers, des pourcentages très réduits pour les ventes ailleurs que sur Chapitre.com, peu de flexibilité sans surcoût, et un engagement pour deux ans. Pas hyper motivant quand on est déjà utilisateur de KDP, KWL et Createspace!

Les plus
Des points positifs tout de même : un livre qui peut être commandé partout grâce au référencement sur Dilicom, pas de partie administrative à gérer, des explications en français, une sélection à l'entrée, ce qui donne un gage de qualité minimum et bien sûr, la carotte : la proposition éventuelle de vos livres à des éditeurs (mais il ne faut peu-être pas trop rêver non plus...)


Bon, pour le moment, les titres ne se bousculent pas dans la librairie des livres autoédités ici. Cela va peut être changer qui sait ? 

Une affaire à suivre en tout cas !

À bientôt pour de nouvelles aventures !

Jacques-Line Vandroux

mercredi 7 mai 2014

Une interview de Jacques Vandroux : réaliser ses rêves

Au cours des trois jours passés sur le Salon du livre, Jacques et moi avons rencontré beaucoup de personnes, parmi lesquelles bien sûr, de nombreux auteurs qui ont déjà publié ou qui ont très envie de le faire.

À l’occasion du speed-dating organisé par Amazon, Mikaël a présenté son projet dans le jury de Jacques : un livre portant sur le développement personnel. En attendant le verdict, Jacques et lui ont échangé sur l’édition. Puis, plus tard, il lui a proposé une interview dans son tout nouveau blog : La route des rêves. Un blog dont le thème est de vous aider à réaliser vos rêves.

Les questions sont nombreuses :
— Comment en est-il arrivé à écrire puis à publier ses livres ? 
— A-t-il rencontré des obstacles et qu’est-ce qui l’a motivé ?
— Ses erreurs, doutes, peurs, hésitations ? Les conseils à donner à quelqu’un qui voudrait se lancer ?
— A-t-il prévu d’en vivre ? Perspectives 2014 ?
— Sa technique d’écriture ? Ses sources d’inspiration ?

Et vous pourrez retrouver les réponses ici.

Bonne lecture...


À bientôt pour de nouvelles aventures !

Jacques-Line

Difficile délibération du jury pour choisir les gagnants du speed dating au cours du Salon du livre de Paris