mardi 25 février 2014

Publications destinées à la jeunesse : ce que dit la loi !

Vous avez écrit et publié un livre destiné à la jeunesse ? Un livre pour les tout petits ou un roman ado ? Voire même un livre pour adulte, mais que vous diffusez aussi au rayon jeunesse ?

Vous avez fait tout ce qu’il faut : fait le dépôt légal s’il s’agit d’un livre papier, attribué un ISBN !

Vous pensez pouvoir maintenant passer à autre chose et compter le nombre de livres vendus ?

Vous serez peut-être, tout comme nous, surpris d’apprendre que vous avez oublié quelque chose... Quelque chose que j’ai découvert totalement par hasard et pour lequel nous nous sommes empressés de nous mettre en règle.

Déjà, avant de publier ce genre d’ouvrage, il y a des conditions à remplir en tant qu’éditeur, et donc, ça marche aussi si vous avez vos propres ISBN et que vous êtes votre propre éditeur !
  • Être de nationalité française ou ressortissant de l’Union européenne,
  • Ne pas avoir été condamné pour certaines infractions
  • Ne pas s’être vu retirer tout ou partie de l’autorité parentale.

Mais ce n’est pas tout ! Même si c’est peut-être déjà rédhibitoire pour certains !
Vous devez aussi faire figurer dans votre livre au début ou à la fin cette mention obligatoire :
« loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 » suivie du mois et de l’année du dépôt.

Vous devez ensuite déposer votre livre en deux exemplaires au ministère de la Justice et contrôle de la CSCPJ (Commission de Surveillance et de Contrôle des publications destinées à la Jeunesse), soit par courrier, soit sur place, soit par courriel accompagné d’une déclaration de dépôt.

La CSCPJ vérifie que le contenu n'est pas illicite ou ne peut pas nuire à nos chérubins. En s'appuyant sur le texte suivant:

Les publications mentionnées à l'article 1er ne doivent comporter aucun contenu présentant un danger pour la jeunesse en raison de son caractère pornographique ou lorsqu'il est susceptible d'inciter à la discrimination ou à la haine contre une personne déterminée ou un groupe de personnes, aux atteintes à la dignité humaine, à l'usage, à la détention ou au trafic de stupéfiants ou de substances psychotropes, à la violence ou à tous actes qualifiés de crimes ou de délits ou de nature à nuire à l'épanouissement physique, mental ou moral de l'enfance ou la jeunesse.
Elles ne doivent comporter aucune publicité ou annonce pour des publications de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse.


Quelques jours plus tard, vous recevrez une attestation de dépôt à conserver soigneusement.

Et qu’est-ce qu’on risque si on ne le fait pas ? 
Juste une sanction allant jusqu’à 1 an d’emprisonnement et 3 750 € d’amende.
Voilà de quoi se motiver à être dans les règles !

Plus de détails sur vos obligations ici :
http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F22221.xhtml#N100B1

et le texte de loi :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000878175


Dur dur la vie d’auteur indépendant !

À bientôt pour de nouvelles aventures !

Jacques-Line

mardi 18 février 2014

Faire traduire son livre : interactions avec le traducteur.

Autres articles sur le sujet :
Faire traduire son livre : qui doit le faire ?
Faire traduire son livre : combien ça coûte ?
Faire traduire son livre : interactions avec le traducteur.
Faire traduire son livre : de la difficile promotion.
Faire traduire son livre : notre retour d'expérience. 
Faire traduire son livre : pour aller plus loin. 
Faire traduire son livre : Amazon Crossing.
Vous avez trouvé comment financer votre traduction ? Vous êtes décidé et allez vous lancer à la recherche d’un traducteur ? 

Attention de ne pas se lancer à l’aveuglette. Bien sûr, vous trouverez sur internet et sur différents forums des tas de propositions de traduction. Si jamais vous pensez donner suite à l’une d’elles, il faut absolument tester le traducteur avant.
Comment faire ? Tout simplement en lui envoyant un échantillon de votre livre à traduire.
Ensuite, plusieurs possibilités :
  1. Vous maîtrisez vraiment bien l’anglais, et vous arrivez à juger par vous même de la qualité de travail. Que cela ne vous dispense pas cependant de soumettre cet échantillon à de véritables anglophones pour un avis objectif. La traduction n’est-elle pas trop british ou trop américaine ?
  2. Vous comprenez l’anglais, mais vous n’avez pas le niveau suffisant pour juger d’un travail de traduction. Il vous faudra absolument dans ce cas, soumettre votre texte à des anglophones.
  3. Vous ne parlez ni ne comprenez pas l’anglais ? Vous allez au-devant de difficultés si vous ne faites pas appel directement à des vrais professionnels qui vous feront payer le prix fort, mais sans réelle garantie, à moins que leur renommée soit sans tache

Ceci étant fait, il va falloir passer par la case « contrat ». Je vous suggère de ne pas négliger cette étape, afin de préciser exactement les droits et les devoirs de chacun : qui a les droits sur la traduction ? Comment est rémunéré le traducteur ? Quels sont les délais de traduction ?... Bref, un certain nombre de points qu’il vaut mieux avoir écrit noir sur blanc pour éviter des déconvenues ultérieures.

Ça y est, le traducteur vous a rendu sa copie, et vous vous apprêtez à vous précipiter sur KDP pour mettre en ligne le futur best-seller anglophone ? 
Arrêtez-vous malheureux ! Vous oubliez une chose importante ! le traducteur est un auteur comme vous, et comme vous, il fait des fautes. Il s’est peut-être relu, mais vous savez d’expérience que ce n’est pas suffisant ! 
Quel type de fautes ?
  • Des fautes de frappe, d’orthographe ou de grammaire, comme tout le monde.
  • Des répétitions de mots
  • Des fautes de typographie, car votre traducteur n’est pas un éditeur et ne sera pas forcément à cheval sur le sujet. Or, la typographie anglaise et la typographie française sont différentes sur un certain nombre de points. Pas de blancs insécables avant les deux-points et points-virgule, moins de virgules ou de deux-points, avantageusement remplacées par des tirets, de longueur différente suivant les cas, les conversations codifiées de manière différente... Bref, un point qu’il vous faudra étudier sérieusement pour finaliser votre texte.
  • Des fautes caractéristiques des traducteurs : tellement plongés dans leur double bain linguistique que certaines phrases traduites en gardant une structure de phrase française peuvent leur échapper. Ils ne les voient pas... et vous non plus forcément !
Vous l’aurez sans doute compris : une fois votre texte traduit, il est important de le faire relire et corriger, et ceci de préférence par quelqu’un qui ne comprend pas le français, afin d’éviter les structures de phrase trop gauloises.
Et là... vous pourrez peut-être en faire une partie vous-même, ou vous mettre en quête d’un correcteur... professionnel ! 

Voilà que ça se complique ! 

À moins de préciser par contrat avec votre traducteur qu’il doit sous-traiter la relecture et les corrections ?
En tout cas, quelqu’un doit y penser, car s’il reste des fautes dans votre texte, les mauvais commentaires seront pour vous !

Pas simple tout ça !!

À bientôt pour de nouvelles aventures !

Jacques-Line


mercredi 12 février 2014

Faire traduire son livre : quelques considérations financières.

Maintenant que vous savez que pour faire traduire votre livre, il vaut mieux avoir recours à un professionnel, car vous l’avez lu ici, dans le précédent billet sur le sujet, la question qui vous brûle les lèvres est : « Mais combien ça coûte ? »
Après avoir un peu cherché sur internet, ma réponse à la question est la suivante :
  • soit vous connaissez très bien un pro qui vous apprécie tant qu’il fera ça gratuitement, et dans ce cas, cela ne vous coûtera rien, à part sans doute une belle boîte de chocolats, une bonne bouteille de vin ou une bouchée de pain.
  • Mais si, comme la majorité des personnes, vous n’avez pas cette perle rare dans vos relations, il vous faudra ouvrir grand votre porte-feuille, ou faire chauffer la carte bleue.
    En effet, le coût le plus souvent annoncé pour une traduction est compris entre 5 et 10 centimes le mot. 5, ce sera plutôt pour des traducteurs amateurs, et 10 pour des vrais professionnels, pour de l’anglais souvent technique (et donc plus difficile à traduire). Bien sûr, tout se négocie, et le prix pourra varier en fonction de la longueur du roman.
    Je vous laisse faire un calcul rapide du coût éventuel de Les Pierres Couchées qui fait 220 000 mots !!
Bon, c’est sûr, c’est cher, mais il ne faut pas oublier non plus que c’est un véritable travail, peut-être plus difficile que l’écriture elle-même, puisqu’il faut à la fois rester fidèle au texte de l’auteur, tout en faisant en sorte que le résultat soit agréable à lire, avec un style fidèle au style d’origine. Vraiment pas évident.

C’est cher, et avec un retour sur investissement plus qu’aléatoire, mais je reviendrai sur ce point dans un billet futur.

Revenons par contre sur le statut d’auteur auto-publié.
D’après les témoignages que j’ai pu récolter, dans la plupart des cas que j'ai rencontrés:
  1. soit l’auteur n’a pas de statut particulier, et il déclare en tant que revenus ses gains desquels il aura déduit les différents frais liés à cette activité d’auto-édition. Un choix dont je comprends l’esprit, mais qui est très très borderline côté fiscalité : pas d’impôts payés sur une partie du revenu, et aucune charge sociale. Pas sûr que Bercy soit d'accord!
  2. soit l’auteur n’a pas de statut, et il déclare ses gains sans rien déduire. C’est déjà mieux côté fiscal, mais si l’URSSAF s’en mêle, on vous réclamera les charges sociales impayées.
  3. soit il a pris un statut d’auto-entrepreneur, et il déclare ses gains sans rien déduire, car ce statut ne le permet pas. Bien tondu de tous les côtés, on ne pourra rien reprocher à cet auteur.
Mais où est-ce qu’elle veut en venir ? 
Simplement au fait que si vous faites les choses dans les règles, vous devrez non seulement payer votre traduction, mais vous ne pourrez pas déduire ce montant de vos revenus, et vous paierez aussi des impôts dessus, et bien sûr aussi des charges sociales (toujours pour ceux qui font les choses dans les règles...)

Le seul moyen pour éviter cela étant alors d’éviter que ces sommes passent par votre comptabilité... et ça aussi, on en parlera plus tard.

A bientôt pour de nouvelles aventures

Jacques-Line


Faire traduire son livre : qui doit le faire ?
Faire traduire son livre : combien ça coûte ?
Faire traduire son livre : interactions avec le traducteur.
Faire traduire son livre : de la difficile promotion.
Faire traduire son livre : notre retour d'expérience. 
Faire traduire son livre : pour aller plus loin. 
Faire traduire son livre : Amazon Crossing.

mercredi 5 février 2014

Une interview des Vandroux


Nous avons eu récemment le plaisir d’être interviewé par Charlie Bregman, du blog auteurindépendants.com et auteur de deux livres que vous pourrez retrouver sur son blog. 
Les questions qu’il nous a posées portent sur les points suivants :
1. Qui nous sommes ?
2. Qu’est-ce qui nous prédisposait à l’écriture ?
3. Jacques Vandroux, est-ce vraiment deux personnes ? Qui fait quoi ?
4. Comment s’est concrétisé le succès ?
5. Combien de livres avons-nous vendus ?
6. Pourquoi l’auto-édition ? Est-ce que des éditeurs nous ont contactés ?
7. Quid de la version papier des livres
8. Notre opinion sur l’attitude de certains libraires face à des auteurs auto publiés.
9. Quel type de promotion faisons-nous ?
10. Quels sont les défauts de Jacques ?



Comme vous le voyez, un tas de questions absolument passionnantes, surtout la dernière !! N’hésitez donc pas à lire cette interview ici. En prime, quelques photographies dont au moins une inédite.

Bonne lecture...


À bientôt pour de nouvelles aventures !

Jacques-Line